Schubert, Brahms & Dvořák


Willy von Beckerath : Brahms am Flügel (1896)

Il ne reste que quelques jours avant notre premier concert ! Ne ratez pas l’occasion de venir nous écouter ce samedi 11 à 20h à la Salle Paderewski (Lausanne). En attendant, voilà le programme que nous vous proposerons en compagnie de notre soliste Alexandre Dubach et sous la baguette de notre chef Ferran Gili-Millera.

Franz Schubert compose sa Cinquième Symphonie en 1816, alors qu’il n’a que seize ans. Avec cette symphonie, considérée comme l’une des plus importantes de Schubert, le musicien viennois revient à l’héritage des deux monuments que sont Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart. En effet, l’orchestration est réduite. On retrouve une flûte, deux hautbois, deux bassons et deux cors qui s’ajoutent aux cordes. Schubert se passe même des timbales ! A l’époque où la Cinquième est composée, l’utilisation des clarinettes et des trompettes s’est pourtant déjà démocratisée, à travers les œuvres de Beethoven par exemple. La présence de Mozart paraît évidente à l’auditeur averti. En effet, on retrouve l’esprit de la célèbre Symphonie n° 40 du prédécesseur autrichien de Schubert tout au long la pièce.

Le Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, op. 77 de Johannes Brahms est le fruit d’une collaboration entre le compositeur et le célèbre violoniste Joseph Joachim. En effet, ce dernier a activement collaboré à l’écriture de la pièce en conseillant Brahms. C’est lors de l’été 1878, alors que le compositeur réside dans la campagne autrichienne qu’il achève la composition de son concerto. Il prévoit tout d’abord une œuvre en quatre parties, mais opte finalement pour la forme classique du concerto en trois mouvements. Le Scherzo initial de la pièce pour violon sera réutilisé par Brahms dans le Concerto pour piano n° 2 en si bémol majeur. Brahms n’étant pas violoniste, il ne se rend pas compte de la difficulté incroyable du concerto, mais son ami Joseph Joachim suggère les modifications nécessaires avant la création. Cette dernière a lieu le 1er janvier 1879 à Leipzig sous les doigts de Joachim. En France, le Concerto pour violon reçoit un accueil mitigé. C’est seulement au fil du temps qu’il deviendra une œuvre absolument incontournable du répertoire de l’instrument au même titre que les concertos de Beethoven et de Mendelssohn.

L’année 1873 est particulièrement importante dans la vie d’Antonín Dvořák. C’est à ce moment qu’il se marie et que ses pièces commencent à être reconnues, à Vienne notamment. Dvořák décide à ce moment-là de donner une nouvelle direction à son œuvre, peut-être en s’éloignant de Wagner. Pour cela, il compose le Quatuor à cordes n° 5 en fa mineur, op. 9. Malheureusement, cette pièce ne sera pas appréciée par les interprètes. Néanmoins, Dvořák souhaite redonner vie au deuxième mouvement de son quatuor en le transformant en romance pour violon et orchestre. Ce sera un succès immédiat lors de sa création à Prague en 1877. Elle est depuis une pièce très appréciée et reconnue du répertoire pour violon.


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